Tranche de vie d’entrepreneur – Hauts&bas de Cofinia

Tranche de vie d’entrepreneur – Hauts&bas de Cofinia

Les hauts et les bas, dans la vie d’un entrepreneur, il y en a, il y en aura toujours, il faut s’y habituer. Au fil de mes lectures, il y avait un passage que j’ai retenu, je ne me souviens malheureusement plus d’où ça vient. “Il faut récompenser les petites victoires”. Voilà, ça été un des éléments qui m’a aidé à tenir la première année. Parce qu’il y a beaucoup d’efforts, de déception mais quelques petites victoires et ma façon à moi, c’était d’arrêter à la SAQ chercher une petite bouteille pour accompagner notre souper.

Une chance que tu n’as pas eu trop de petites victoires vous direz…

Le développement d’affaires, encore et encore

Comme je l’ai déjà dis dans un autre article, la recherche de clients était mon principal défi. Difficile de démontrer la valeur de ton service dans une profession où tout le monde pense qu’il peut faire de la comptabilité. J’avais préparé mon elevator pitch comme on nous l’enseigne, mais je ne trouvais pas ça naturel. Je ne trouvais pas que ça venait de mon fond! Pourtant, lorsque j’avais la chance d’expliquer notre modèle de services, j’avais de bons commentaires.  De la à convaincre les clients de payer! J’ai compris que c’était une question de timing, que le but est de faire savoir qu’on existe et de laisser faire le bouche à oreille du réseau.

Et puis j’ai eu de la chance. J’ai été recommandé pour être conseiller chez Inno-centre, un accélérateur d’entreprise. Ce n’était pas tout à fait en lien avec le modèle envisagé pour Cofinia, mais pour le bien de mon portefeuille, je devais faire des compromis et accepter d’élargir mon offre de service. Mais je me suis un peu éparpillé aussi. J’ai eu deux mandats qui ont pris pas mal de mon temps, si bien que le développement a été mis de côté.

Pas seulement le développement des affaires, le développement aussi de mon plan d’affaires. J’avais le syndrome de la page blanche. Quand tu ne sais pas ce que tu chasses, tu tires partout en espérant attraper quelque chose. C’était pas mal le cas. Malgré tout, je trouvais que ça n’allait pas trop mal, j’avais des revenus!

 

On est en business

 

On commençait à avoir plusieurs clients réguliers, d’où l’ajout de Karima dans l’équipe. Pour faire la comptabilité des clients on utilisait principalement Sage50, logiciel en installation locale qui a mal évolué, dont le développement cloud était assez mal réalisé.

Qu’est-ce que j’ai sacré après cette application. Perte de données, interface archaïque, tentative de version cloud inefficace, envoi de copies de sauvegardes, import de données impossible. Quand je mettais la main à la pâte et que je devais faire des écritures comptables, vous n’avez pas idée combien de fois j’avais le goût d’abandonner. Je n’ai pas de plaisir à faire la comptabilité. J’ai du plaisir à l’analyser, à préparer des projections financières, à conseiller l’entrepreneur, à optimiser des processus. J’aime les projets, qui ont un début et une fin. Je ne suis pas fait pour la routine. J’ai toujours été comme ça. Avec des outils déficients, ça ne pouvait qu’être pire.

Je cherchais en vain une application complètement web pour faire la comptabilité. Avec Sage, j’avais l’impression d’être dans les années 80. Je souhaitais secrètement gagner à la loto pour me faire un logiciel comptable!

 

Mauvaises nouvelles

 

Et puis Karima nous a quitté. Je ne pouvais pas la blâmer, elle était souvent laissée à elle-même. Et sa remplaçante Nathalie aussi. Ca portait à réfléchir. Dur coup pour mon ego, j’avais eu passablement de succès dans mes emplois antérieurs. Et là, coup sur coup, deux employés nous quittaient.

J’ai pris ça dur. Je me suis beaucoup questionnée. Est-ce que j’aurai pu voir venir? J’aurais dû voir venir… Il fallait encore recruter. Mais recruter, c’est toujours plus long qu’on pense. Entre les deux, ben, on a pas le choix… On met la main à la pâte. Ici je ne vais pas me répéter, vous pouvez relire le paragraphe ci-haut qui commence par “Qu’est-ce que j’ai sacré”…

C’est ça la vie d’entrepreneur, ce sont les moins bons côtés parce qu’il faut livrer, tu n’as pas le choix, les clients dépendent de toi. Les fins de trimestre, ben ça revient aux trois mois. Ca gâche les vacances parfois. Et ça t’amène aussi à réfléchir.

 

La remise en question

 

Est-ce que c’est bien ce que je veux?

Travailler jours, soirs et fin de semaines à faire du travail que je ne faisais plus depuis longtemps pour compenser le départ d’une employée? Pourquoi m’acharner à vouloir une bâtir une business quand je pourrais faire des mandats en conseil, trois ou quatre jours semaines, et que ce serait somme toute plus payant?

J’avais besoin de réfléchir. J’ai arrêté le développement d’affaires et de prendre des nouveaux clients. Je me suis dit qu’on se contenterai de ceux que nous avions pour se permettre de souffler un peu. De revenir au plan d’affaires… à cette page blanche que je n’avais toujours pas remplie. Alors maintenant je fais quoi? Je n’en avais aucune idée.

 

L’opportunité

 

Il fallait que je cesse de m’éparpiller, que je simplifie mon modèle d’affaires, que je me remette à avoir du plaisir à travailler. J’avais commencé à utiliser ZohoBooks pour Cofinia et malgré une implantation moyennement réussie (une heure de formation c’était pas assez avant de convertir une année de transactions comptables!), l’utilisation au quotidien était ce que je cherchais depuis longtemps.

Grâce à cette expérience formatrice, j’ai convaincu quelques clients de passer à Zoho. Les commentaires étaient très positifs. Enfin ils avaient accès au système comptable en temps réel et en même temps que nous. Quel gain d’efficacité pour tous. Et c’est là, tranquillement que l’idée a fait son chemin. Pour se simplifier la vie, il fallait n’utiliser qu’un seul logiciel comptable. Zoho avait un fort potentiel, peu de comptables le connaissaient. Voilà l’opportunité, j’avais enfin quelque chose à mettre sur ma page blanche!

 Il faut à l’homme un but : ne pas en avoir, c’est être à demi-mort. 
Citation de Pierre-Claude-Victor Boiste, Le dictionnaire universel (1843)

Oui je suis allée la chercher loin, mais ça traduit bien l’état d’esprit à ce moment-là! À suivre dans un prochain article: Le plan d’affaires, mieux vaut tard que jamais.

Marie-Andrée

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